A écouter “Tales & Wanderings”, le premier album de The Red Folks, on pourrait le croire, ainsi que ses auteurs, tout droit sorti des brumes irlandaises. C’est pourtant en plein coeur de la région parisienne qu’est née l’envie de ces trois musicien(ne)s-Delphine (chant), Maëlise (violoncelle) et Cyrille (guitares 6 & 12 cordes)-de partir explorer les sentiers d’une folk mâtinée d’indie-pop qui ne cherche pas à éblouir mais désire plus que tout nous faire voyager à grands renforts de mélodies sachant se faire aussi caressantes qu’emplies d’une énergie communicative.
Nourrie de ces racines irlandaise et celte, s’inscrivant dans une famille ô combien riche où l’on retrouve aussi bien Damien Rice – dont le “Coconuts Skins” est repris ici – qu’Alanis Morrissette, Loreena McKennitt que Sufjan Stevens ou, lorsque les fragrances mélodiques se font plus douces, Dido, la musique de The Red Folks captive autant qu’elle surprend, donne matière à réflexion autant qu’elle incite le corps à bouger comme il en a envie, nous posant sur un long fleuve tout sauf tranquille ou monotone. Multipliant les instruments et sonorités, du hautbois au tambour de chaman en passant la flûte traversière, un choeur gospel ou un harmonium indien, pour ne pas restreindre son imaginaire musical, le trio, d’emblée, trace un chemin original, singulier, dans le monde de la folk et fait couler sur nous une douce pluie musicale porteuse de belles émotions et de puissants frissons.