Pour l’été 2019, 4 DJs internationaux ont remixé “La Rumba Me Va” de Tato Garcia, ajoutant, s’il y en avait besoin, une touche supplémentaire de modernité à l’univers déjà très festif de celui-ci : Ashley Beedle (Electro), Art of Tones (Disco), Jeff The Fish (Nu Jazz), Raph Dumas (Soul)
La musique comme un souffle vital, aussi nécessaire que l’air que l’on respire, aussi présente que ce vent qui souvent irrigue les rues de Perpignan la Catalane faisant tourner les coeurs et les têtes, la rumba comme une fenêtre ouverte sur le monde, un chemin de vie que l’on emprunte naturellement et nous mène vers des horizons nouveaux, des moments renouvelés de partage et de bonheur, Antoine “Tato” Garcia n’aura eu de cesse, depuis son enfance dans les rues de la capitale nord catalane, de porter haut et fort le flambeau de cette tradition populaire, cette rumba catalane, née dans les années 1960 dans les quartiers gitans de Barcelone, de la fusion entre le flamenco et le son cubain.
Ambassadeur aussi fervent qu’infatigable, virtuose de la guitare et du chant, fait de la scène son espace de vie, partageant au fil des années des instants magiques, comme suspendus en dehors du temps, avec les groupes Tékaméli, Kaloomé ou Les Rumberos Catalans, ouvrant tour à tour sa porte au groove cubain de la Familia Valera Miranda et à la poésie sensible d’Agnès Jaoui.
Pas étonnant dès lors que le cinéma se soit emparé de ses chansons pour en faire de sublimes accompagnatrices d’images, celles de Tony Gadlif (“Exils” ou “Geronimo”), Alexandre Arcady (“Ce que le jour doit à la nuit”, Nicolas Vanier (“L’école buissonnière”) ou Agnès Jaoui (“Place publique”), et s’exporte bien au-delà de ses frontières naturelles. Nul étonnement, non plus, à ce que “El ventilador“ nous offre aujourd’hui un album magique, synthèse parfaite d’une virtuosité totale, d’atmosphères intimistes ou légères, et de cette fiesta gitane qui donne au quotidien de jolies couleurs à la ville et à nos vies.