Depuis sa création en 2000, Bi.Ba parcourt des chemins que peu empruntent, un sentier où le reggae roots se pare de couleurs pour le moins inhabituelles, cet antsa reggae qui entre en communion par le chant et la musique avec tous ceux qui nous ont précédé sur Terre, qui se marie avec des instruments venus d’ailleurs, d’autres territoires musicaux, pour créer une poésie de tous les instants qui lui donne cette identité particulière, cette couleur originale.
Original, Bi.Ba l’est à plus d’un titre. Par sa provenance tout d’abord, lui qui, en partie, vient – d’une île certes mais pas celle que l’on attend ! – de Madagascar, ce petit coin de l’Océan Indien qui ne fait pas partie de nos fournisseurs habituels de bonnes vibrations reggae.
Porté par la voix sensible de Kazy, au timbre particulièrement touchant, le groupe franco-malgache décline ainsi un univers métissé, où les sonorités roots mélangent en douceur les harmonies et les instruments traditionnels îliens, où les thèmes les plus graves se superposent à la farouche volonté de partager des moments plus tendres ou plus joyeux, où les combats se mènent avec les mots et où l’on ne transige pas avec des valeurs aussi universelles que positives, espoir sans cesse renouvelé de connaître un monde de paix, d’amour et de tolérance. Car pour Bi.Ba, si la musique est bien évidemment là pour donner du plaisir, faire la fête et partager des moments uniques, elle se doit également d’avoir une âme pour adoucir la tristesse, aider à guérir nos maux et éveiller nos consciences.
C’est cette voix différente, cette autre façon de ressentir et partager le reggae qui a amené Bi.Ba à multiplier les concerts (plus de 600 à ce jour) en solo ou partageant la scène avec des artistes tels que, entre autres, Alpha Blondy, Julian Marley, Danakil, Winston Mc Anuff, Clinton Fearon, Jimmy Cliff, The Specialists
ou bien encore Marcus Gad.