Clémentine Dubost

Port Henry Station : une gare plus que centenaire, pourtant pas très grande, terriblement normale, presque banale, un lieu comme il en existe tant mais que l’on dirait sorti tout droit d’un roman de John Steinbeck, peuplé de personnages comme on en croise que dans les fictions de cette Amérique si lointaine et pourtant si proche de nous.

Là où le commun des mortels ne trouverait que matière à surprise, émerveillement et douce rêverie, Clémentine Dubost, elle, puise, dans ses voyages au coeur de ce territoire nord-américain, de quoi nous entraîner dans un road-trip sensible à la découverte d’un pays, de ses habitants, de sa nature et de tout ce qui fait son âme.
Sa guitare en bandoulière, elle trace sa route sur les chemins d’une folk acoustique délicate pour aller à la rencontre de ces autres qui finalement nous ressemblent beaucoup et dont les parcours sont autant de belles histoires à raconter.

Après «Bridges and rivers» en 2018, ce deuxième mini-album, «Port Henry Station», en collaboration avec le musicien pluri-instrumentiste Glenn Arzel, spécialiste des styles Folk/Americana/Bluegrass, nous entraîne, entre les sonorités de la guitare folk, du violon, de l’harmonica et autres banjo ou mandoline, et les frissons provoqués par une voix suave et fragile, au coeur d’une poésie du réel, un univers sensible et personnel qui se dévoile peu à peu, plage après plage, écoute après écoute.

Avec ce nouveau mini-album, Clémentine Dubost confirme ses racines folk avec des chansons tournées vers les grands espaces d’Amérique du Nord comme “Waking in the Adirondacks”, “Port Henry Station”, “Single Malt”… Autant de titres à l’atmosphère plus sauvage, aux inspirations plus modernes (Alela Diane, Gillian Welch) mais également portés par une voix plus affirmée et des arrangements où apparaissent des instruments tels que le banjo ou la mandoline.

Pour Clémentine, qui a décidé une bonne fois pour toutes de ne pas choisir entre ses diverses aspirations, étant tour à tour pianiste concertiste et auteure/metteure en scène de spectacles musicaux («Marin mon coeur» en 2017 et «Madame Schumann» en 2020), directrice musicale d’une Université d’été aux Etats-Unis et folk-singer en France, l’essentiel est de pouvoir exprimer en permanence sa passion et sa créativité, sans frein et sans a priori, avec comme seul fil conducteur l’envie et le besoin de délicatement, imperceptiblement, nous emmener vers d’autres horizons, d’autres territoires, au coeur de cet ailleurs promesse de bonheur et de liberté.